dimanche 13 avril 2014

URUGUAY !

Vous êtes vous déjà rendu dans un lieu totalement étranger, un lieu dont vous ne maîtrisez pas la langue, un lieu qui est différent en tout point de ce que vous avez l'habitude de connaître, un lieu qui vous séduit et qui creuse un grand vide une fois que vous le quittez ?
Si oui, dites moi son nom. Si non, je vous recommande vivement l'Uruguay !
C'est un pays magnétique, un pays qui prouve que la magie existe mais sous un angle différent que l'on le consçoit, ici pas de baguettes, pas de chapeaux pointus, de balais volants ou autres reliques de la mort… Mais des milliers de petits détails qui feront de votre séjour un souvenir quasiment irréel. Je vous laisse découvrir mais le vivre serait encore mieux...


Jour 1 (28/03) : 
Nous sommes parties ce matin 8h30 de Bs As, très fatiguées je n'ai dormi que 4h cette nuit car rentrée tard d'un dîner "d'aurevoir" entre filles. Excellent dîner a La Cabrera avec Catherine et Emilie.
Bref, nous nous sommes réveillées à 7h du matin (heure à laquelle nous êtions censées quitter la maison), 45 minutes plus tard nous embarquons dans un taxi durement trouvé.
Homme très sympathique mais dont l'allure était un peu exagérée à mon goût, même si nous êtions en retard...
Nous arrivons à 8h15 au port, nous passons la douane, un nouveau tampon dans mon passeport qui commence maintenant à bien se remplir.
Nous entrons dans ce bateau "le Colonia Express", le pont est interdit au public… Mauvaise nouvelle sachant que Marine et moi avons le mal de mer.
L'interieur de ce bateau ressemble à s'y méprendre à celui d'un avion.
Des rangées de petits sièges en similicuir bleus , nous sommes entassés les uns sur les autres, il y a des petites fenêtres complètement inutiles car recouvertes de buée. Nous passons une traversée d'une heure sans jamais aperçevoir l'océan, ce bolide mène sa course effrénée jusqu'a Colonia, petite ville de 17000 habitants. Il est 9h30 et nous cherchons à boire un café. La ville n'est pas réveillée.
Nous partons déterminées dans la direction erronée.



Après 30 bonnes minutes de marche sous un soleil de plomb, pas de cafés à l'horizon…
Arnachées d'un sac à dos un peu lourd, il nous fallait faire demi tour.

C'est alors que nous avons rencontré Mr "BONJOUR", un homme d'une quarantaine d'années, nous a vu passer et c'est précipité pour nous aider.
Il tenait un petit coiffeur dans le patio de sa maison, "Bonjour" en était le nom.
Il nous a ivité à entrer et nous a alors expliqué que notre itinéraire en Uruguay n'était pas aussi bon qu'on le pensait. 35 fois sans s'arrêter, il nous a expliqué qu'à Montevideo il ne fallait pas aller. Il est même allé jusqu'à appeler la compagnie de bus pour nous changer nos billets.
Il nous a déposé en camionette devant la gare routière… Une fois "semé" nous n'avons rien changé et dans le bus sommes montées (on a bien fait de pas l'écouter).
Par contre grâce à son conseil affuté nous avons décidé de changer de trajet, au lieu de longer la côte d'est en ouest nous commençerons par Montévideo (passage obligatoire) et filerons directement à la frontière Uruguay/Brésil à "Punta de Diablo" pour revenir petit à petit, deux jours par villes (enfin, vous découvrirez dans l'article que nous n'avons pas non plus fait ça).
 Une fois arrivées après 3h de trajet à Montévideo, ce fut une belle galère pour trouver une auberge.
Nous sommes finalement arrivées à bon port (petit hostel très mignon et plutôt paisible), nous nous sommes installées dans notre dortoir mixte (détail très important pour la suite de l'histoire) où un homme dormait à point fermé.
Nous sommes tout de suite parties nous ballader dans cette ville qui bourdonnait de monde. Une fois de plus nous nous sommes égarées.
Montévideo est un petit Buenos Aires mais qui a la mer, et de belles plages.



Nous avons rencontré Emilien et son chien fou qui ne connaissait rien à sa propre ville. La nuit tombe à une vitesse étonnante dans ce pays, le temps de quelques clichés et il fait déjà nuit noire.


En rentrant à l'hotel nous avons rencontré deux "Uruguayos" avec qui on a partagé un bouteille de bière fraîche pour ensuite aller nous coucher, car demain nous reprenons la route pour PUNTA DEL DIABLO.
Quelle fut notre surprise quand nous sommes rentrées dans notre dortoir et nous sommes tombées face à l'engin de cet homme inconnu. Il avait tout de même eu la pudeur de garder son slip kangourou, toutes ses formes étaient en tout cas bien mises en valeur….
Vous pouvez vous imaginer notre fou rire, le rire de Marine pas très discret et son obstination à le prendre en photo sous toutes ses coutures.



Nous avons fini par nous endormir après cette longue journée bien remplie.

Jour 2 (29/03) :
Réveil 9h30, petit déjeuner copieu, dulce de leche et confiture, pain, café. Nous nous sommes levées tôt pour pouvoir refaire un petit tour dans la ville avant de prendre notre bus à 14h.
Le ciel est bleu sans aucun nuage, la chaleur est écrasante.
Au moment de quitter l'hostel nous rencontrons deux français Bruno et Ben, ils sont partis du Mexique et se laissent un an pour barouder en Amerique Latine.



Finalement nous restons à refaire le monde avec eux jusqu'à 13h, ils se dirigent vers Bs As, nous leurs proposons donc de venir partager l'asado pour l'anniversaire de Marine, le samedi de notre retour.
Nous les quittons pour prendre le bus, un peu en avance nous décidons de nous arrêter dans un boui-boui, nous commandons des noquis, à qui on decernera la palme de la plus INFAME nourriture de tous les temps. Par soucis d'économies nous ne laissons pas de tips ce qui rend la serveuse verte de rage.
En route pour 5h de bus !
Nous passons de la ville, à la banlieu, à de petits villages vétustes pour finir par des kms et kms de pampa (prairies sans fin), plusieurs estancias (fermes) jalonnent notre parcours.


Nous croisons un Gaucho (se pronnonce GA-OU-CHO).


Et essayons tant bien que mal à dormir, et nous rencontrons "Claudio" qui va lui aussi à Punta Del Diablo, où il travaille dans une auberge, il nous propose d'y venir puisque nous n'avons pas de résa.


19h30 , arrivées dans le petit village éclairé par 4 uniques lampadaires qui grésillent de vieillesse. L'odeur est incroyable, l'air marin me réchauffe le coeur.
Nous suivons Claudio car de toute façon nous n'avons pas d'autres choix, nous marchons une dizaine de minutes à l'aveuglette dans cette nuit obscure, pour trouver un petit paradis sur terre "el pueblo arriba", il y a des hamacs partout, des petits bungalows en toit de paille.
Je met seulement un pas dans cet endroit que je m'y sent déjà chez moi, Claudio allume le feu pour l'asado, il nous demande de faire le riz.
Nous rencontrons Laura (env. 45 ans) et Lutecia (24 ans) qui travaillent à l'auberge ainsi qu'un vieil allemand d'environ 70 ans perdu ici depuis 3 semaines.
Une quinzaine d'indiens sont là pour la nuit, ils travaillent à Montevideo dans l'informatique mais viennent à la base de Bangalore.
Devant nous grillent 12 poulets grâce à la puissance des braises. Nous dinons à 23h30, repas en toute simplicité.
Nous allons nous coucher vers 1h30.



Jour 3 (30/03) :
Réveil 9h30, un moustique (?) s'est fait le malin plaisir de me piquer la paupière (ils adorent mes yeux les moustiques…) J'ai encore triplé de volume, je sors de la chambre  et tout le monde me regarde interloqué, Claudio m'emmène à la pharmacie pour me trouver un anti staminique.
Petit dej et le déluge commence, une pluie intense et interminable qui ne s'arretera que dans la nuit.
Nous avons préparé du Dulce, on ignorait ce que c'était.
On découpait de grands cucurbitacés,  qui se traduit par potiron en français mais qui n'en n'a ni la forme ni le gout.

Le dulce est une sorte de confiture de ce cucurbitacé non identifié mélangé à de l'orange, de la cannelle et beaucoup de sucre. Pas mauvais mais tres étrange. ( Marine déteste)
Nous rencontrons Laeti, la copine de Claudio, qui n'est pas très avenante au début.
Nous essayons de nous occuper sous cette pluie qui ne s'arrête jamais. Le soir nous regardons "La vie est belle" en espagnol, film qui me retourne le ventre à chaque fois que je le vois.

Jours 4 (31/03) : (normalement dernière journée a Punta Del Diablo)
Nous nous réveillons sous un ciel mitigé et décidons d'explorer le parc naturel de Santa Teresa. Nous prenons l'omnibus qui nous arrête au milieu de nul part dans un silence jouissif que je n'avais pas pu apprécier depuis longtemps.
Grâce à la carte que Claudio nous a donné et à ses indications nous parvenons a trouver l'entrée du parc et a se repérer tant bien que mal dans cette énorme réserve naturelle.


Nous marcherons à peu près 10kms dans la jungle Uruguayenne (vous noterez que nous êtions chaussées comme il le fallait…)




 puis sur la plage nous y avons vu de drôles de choses et avons inventé des histoires incensées à propos de ces chaussures délaissées.





 Nous avons marché...


Marché...


Marché...


 Encore…


Encore...


Et encore...
Il était déjà 15h nous avons demandé aux seules voitures qui passaient notre chemin. Quand un homme des plus bizarres s'est arrêté à nos côtés; le nez recouvert d'une substance blanche non-identifiable, une paire de lunettes vissée sur son nez dotée d'un unique verre, des tâches de vins rouges jalonnaient son pantalon blanc. Il était avec sa "prima" qui était en tout point son opposé et plus jeune d'une quinzaine d'années. Il conduisait une vieille chevrolet trafiquée qui tombait en ruine.



 Il nous a demandé si il pouvait nous conduire quelque part, j'allais décilner quand Marine accepta et sauta dans la voiture de cet inconnu. Je la suivi en me demandant ce qui pouvait bien lui passer par la tête.
La voiture rebondissait, comme dans les vieux clips de rap américain.
Il s'arrêta 150m plus loin à mon plus grand bonheur, et nous invita à aller boire une bière dans un petit restaurant. Nous pouvions alors voir à sa démarche que l'homme n'était pas en posession de tous ses moyens, ruiné par l'alcool.
Je fit part à Marine de l'angoisse que l'homme m'évoquait, elle me répondit par une mou qui n'avait besoin d'aucune explication. Il fallait qu'on se débarasse de cet homme inquiétant.
En attendant nous mangions le plus cher repas de tous les temps et pas vraiment fameux.
L'homme sans prénom nous offra l'hospitalité chez lui pour la nuit, nous déclinions inventant une histoire rocambolesque. Il finit pas partir nous laissant son numéro si nous changions d'avis, nous reprîmes alors notre route.
Nous marchions d'un pas hâtif pour ne pas louper notre bus, une voiture s'arrêta à notre hauteur nous demandant notre destination, nous lui repondîmes Punta Del Diablo, par chance c'était la sienne aussi. Nous montîmes alors dans sa belle BMW. C'était son anniversaire, ancien militaire il partait le lendemain pour Haïti.
En rentrant nous nous baignions dans la fraiche piscine, puis nous regardions le couché de soleil depuis notre hamac haut perché, la lumière orangée se reflétait dans les cheveux de marine. Un spectacle simple mais magnifique.
Nous mangions un gros asado excellent mais un peu trop cuit. Marine avait révélé une couleur rouge brique sur tout son corps et partit se coucher, afin d'essayer de faire passer les morsures du soleil.
Je continuais la soirée avec Lute, Laura, Claudio et notre bon vieux allemand. 
Nous discutions tous ensemble une bonne partie de la nuit. Je découvris que ces gens si joyeux, si bienveillants, si différents les uns des autres avaient chacun une part d'ombre, une douleur enfouit en eux. Cet endroit semblait les guérir des plaies du passé.
Après cet échange autant intense qu'émouvant je suis allée me coucher.

Jour 5 (01/04) :
Réveil vers 9h, il fait beau le ciel est d'un bleu, pas un nuage à l'horizon.
Je bois un café et pars me balader, je croise Claudio et Lute sur le chemin et nous décidons d'organiser un anniversaire surprise pour Marine, nous fîmes le tour des auberges pour inviter tous les copains des auberges voisines.
Tout le monde était partant même si nous ne connaissons pas la moitié de ces gens; ils sont juste heureux de pouvoir passer un anniversaire et de découvrir quelqu'un qu'ils ne connaissent pas. Même si nous sommes de totales étrangères pour eux,  ils mettrons tout en oeuvre pour faire un superbe anniversaire à Marine. Nous parlons d'un gâteau, de ballons, asado. Il fallait que tout soit prêt quand nous rentrions de la ballade à cheval que je lui offrait. 
Grâce à sa voiturette de golf Claudio me montre les recoins cachés de cette petite ville, la plupart des habitants ont construit leur maisonnette par eux même. Toutes aussi atypiques les unes que les autres. Il a un ami artiste qui s'est construit une maison "hibou" et une maison "tête". Génial. Tout est libre ici. Vous pouvez faire absolument tout ce que vous voulez tant que vous n'achetez pas trop. Il faut laisser de la place aux autres. C'est la règle.
Après cette ballade nous rentrons, Claudio nous dit que cet après midi nous allons pêcher notre diner.
Nous nous préparons une petite salade tomates-avocats-oignons et deux nouvelles filles arrivent, deux suisses allemandes qui reviennent de 6 semaines au Brésil, elles ne parlent pas un mot d'Espagnol. Elles sont extrêmement gentilles et douces.
En début d'après midi nous partons tous ensemble pour la plage de la Viuda pêcher des moules et du poisson.
Après un échec cuisant sans rien trouvées Marine et moi décidions d'aller nous baigner. Un bain de mer revigorant, des vagues parfaites, de vrais longueurs et beaucoup d'éclats de rires.



Pas de poisson à l'horizon ! Nous rentrons donc bredouilles sans dîner, en rentrant nous passons par le supermarché, nous allons faire un crumble pour tout le monde, nous achetons pommes, poires, beurre et repartons les bras chargés.
Ce que nous ignorions c'est que Claudio était allergique aux pommes, tant pis !
Nous dînons, nous nous régalons. Avec les filles nous essayons de tenir Marine éveillée jusqu'à minuit pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Vers 23h arrive Juan de l'auberge voisine et veut qu'on essaye de prendre des photos du ciel, or je n'ai pas de trépied, pas l'objectif adapté après plusieurs requêtes je finis par céder. Nous partons dans un endroit sans lumière pour ne pas gêner. Et je rate minuit. Quelle mauvaise copine je suis !!!
Marine vient me prévenir qu'elle va se coucher. Je me sent vraiment comme la dernière des bonnes copines. Nous faisons une photo de la "PUTA DEL DIABLO".
Un peu mieux réussit que celles du ciel.

Jour 6 (02/04) : (nous sommes toujours dans la même ville nous n'avons pas pu quitter ce petit coin de paradis)
ANNIVERSAIRE DE MA COMPATRIOTE DE VOYAGE !
FELIZ CUMPLE BELLA !
Je me réveille à 7h du matin, le soleil se lève à peine. Je prend mon sac de couchage et mon appareil photo et vais me rendormir dans la hamac tout en observant ce lever de soleil au dessus de la mer.
MAGNIFIQUE
Après un café et une tartine je pars avec Claudio faire un tour, on passe dire bonjour aux copains de l'auberge d'à côté, on salut le chien ours. On se pose dans un hamac, la vie est tranquille de ce côté de l'Atlantique. La vie est belle. La vie est douce. J'oublie l'agitation de la ville, la pollution, les regards éteints, les gens qui oublient de vivre un peu plus.
Nous allons acheter les ballons… Nous repassons à l'hostel chercher les deux demoiselles suisses-allemandes arrivées hier pour aller tirer de l'argent.
Gros échec ! Tout est fermé a cause du fait que l'été est finit et les touristes partis.
Les filles décident de partir à Chuy (frontière avec le Brésil) afin de tirer de l'argent. Je leur confie la tâche d'acheter un gâteau et des bougies (missions qu'elles accomplissent merveilleusement).
Nous devons appeler le Gaucho pour la ballade de chevaux, sans argent nous ne pouvons pas la faire… Or il répond qu'il offrira la ballade à Marine car c'est son anniversaire, et que ce jour ce doit d'être parfait !
En rentrant à la maison j'annonce à Marine la surprise que je lui ai concocté, sa mine déconfite me fait regretter la bonne idée que je pensait avoir eu.
Quand les chevaux arrivent elle prend son courage à deux mains et nous partons toutes les deux sur le dos de nos montures.


Arrivant devant la deuxième auberge, Fabian le gaucho me demande de changer de cheval, je me retrouve sur un petit riquiqui qui à tout l'air d'un âne… La jument "Julia" (à prononcer Rrrulia) en question ne s'entend pas avec les autres du coup il me conseille de rester à l'écart… SUPER…
Marine prend confiance et arborde un grand sourire qui me fait extrêment plaisir. Elle ne fait que répêter "j'adoooooooore".


Ma petite jument d'à peine 3 ans aux allures d'ânes, se révèle être une sacrée compétitrice, quand les chevaux partent au galop elle se fait un malin plaisir de tous les doubler et à galoper à une vitesse qui m'en coupe le souffle la première fois.
Nous avançons dans notre ballade au milieu des dunes de sable, de la forêt, des petits chemins de terres et hautes herbes. Le spectacle est magnifique ! Les photos sont difficiles à prendre.


Nous nous arrêtons 30 minutes pour le goûter, vin rouge et gateaux secs.
Nous repartons tous avec un sourire et une légereté que le vin rouge a encouragé.
Après quelques minutes nous atterrissons sur la "playa grande" (Grandé), nous avons quartier libre. Julia ma jument se met à galoper, comme jamais je n'avais eu l'occasion de le faire. Quand elle entend les chevaux se rapprocher elle se met à foncer encore plus vite pour tous les semer. INCROYABLE !
Je cris tel un indien OUUUUHOOOOOOU, ce qui à l'air de l'encourager !
arrivée au bout Fabian m'encourage à la baigner ! Au début c'est difficile de la faire entrer, mais elle finit par se laisser tenter et à l'air d'apprécier ! Marine bien derrière a un problème de decolleté, préfère nous laisser avancer.. pour mieux repartir bien rehabillé.



Il est déjà tant de rentrer. Nous proposons a Fabian de l'aider à rentrer les chevaux.
Nous nous retrouvons à cru sur les chevaux dans la nuit noire au milieu de lucioles scintillantes.
Une autre bouteille de rouge et nous sommes toutes bien joyeuses.
Nous nous rendons pas encore compte que le cheval à cru nous a quelque peu laissé le derrière à vif.
Nous rentrons à l'hostel, personne n'est là, rien n'est près… La surprise est un peu raté..
Claudio rentre et nous ordonne d'aller acheter de la viande (prétexte pour nous éloigner) mais pas de chance nous rencontrons tous les invités sur le chemin qui vendent la mèche. Complètement raté ! Mais Marine à  passé une très bonne soirée !
Nous rencontrons des gens de partout et allons nous coucher vers 4h du matin.

Jour 7 (03/04) :
Reveil 10h30 avec des courbatures partout, l'impossibilité de s'assoir normalement et en même temps la promesse de retrouver Fabian pour s'occuper des chevaux à 11h30.
Nous partons, nous retrouvons les chevaux mais devons écourter tout cela à cause de notre difficulté à nous assoir normalement.
L'après midi nous allons nous baigner. 



Nous savons que c'est notre dernière journée, nous n'avons rien fait des autres villes, mais qu'est ce qu'on a profité de celle ci !
Au moins ça nous fait une excuse pour revenir !

Jour 8 (04/03) :
Réveil difficile, il est tant de quitter l'Uruguay, de monter dans un bus et de dire aurevoir.
Comme vous aurez pu le remarquer l'Uruguay m'aura marqué. Mais bientôt je vais y retourner pour pouvoir vous conter mes nouvelles aventures dans ce pays électrique.

// Le voyage n'est pas uniquement la découverte de nouvelles villes ou paysages, ce n'est pas qu'une question de dépaysement. Le voyage c'est aussi et surtout des rencontres, des personnes incroyables, atypiques, l'apprentissage d'une culture, un échange le temps d'une journée, d'un séjour où même de quelques minutes //

dimanche 6 avril 2014

EPIC PINAMAR

Il y a deux weekend nous avons décidé de nous éloigner de la ville pour retrouver le calme et la mer (Bs As est une ville qui tourne le dos à l'océan, nous sommes sur la côte mais nous n'y avons pas directement accès).
Fauve (amie rencontré à l'école), Marine et moi avons donc pris nos billets de bus (environ 30€ l'A/R) et avons réservé une nuit dans un petit hotel (15€ la nuit) à quelques pas du très attendu océan.
Nous avons reservé un bus départ vendredi soir 1h du matin pour "5h" de bus. Ainsi nous pouvions réserver qu'une seule nuit à l'hôtel et passer deux journées complètes sur place.
Vendredi soir 00H30 nous partions donc en taxi (prix moyen d'une course 40 pesos soit environ 3 euros) pour la gare de Retiro.
Nous avons eu un peu de mal à nous repérer au début dans cette gare routière dénuée de toutes indications, nous avons finalement trouvé grace à un vieillard au long cheveux argentés. Il nous a indiqué l'endroit qui se trouvait sous notre nez. 
Il a alors souri avec une étrange sympathie, nous pouvions aperçevoir que trônait tel un trophé une dent unique et rongée par le tabac qui allait bientôt le quitter.
Une fois remmercié nous avons rejoint notre bus dans lequel j'avais pris soin de reserver les premières places de l'étage pour apprecier la vue panoramique. Or une mauvaise surprise nous attendaient, d'autres s'étaient installés à nos places, nous avons du coup insister en montrant nos billets que ces places nous revenaient.
De leur côté, indignés de notre façon un peu culottée de leur parlé, nous démontraient qu'ils avaient bel et bien le droit d'être à l'endroit indiqué.
Quand tout à coup le contrôleur de l'entrée vient finalement nous dire que nous n'êtions pas dans le bus approprié…
Un peu gênées nous nous sommes excusées et avons rejoint celui auquel nous êtions déstiné.
Fauve et Marine côte à côte, et moi à côté de "Carlos" un argentin d'une cinquantaine d'années extrêment gentil, ancien photographe reconverti en agent de transport (pas tout compris).
Nous avons discuté (tout en espagnol, s'il vous plait !) pendant presque deux heures de toutes sortes de choses. Le matin il m'a reveillé pour me prevenir qu'a Pinamar nous êtions arrivées.
Nous sommes sorties du bus sous une pluie battante à 7h du matin, il faisait froid, le vent était d'une puissance tel qu'il nous etait difficile de marcher en travers.



Nous avons pris un taxi pour nous rechauffer au plus vite à l'hôtel, sur la route des arbres jonchaient le sol, des branches ainsi que des cables électriques.
Une fois arrivées, nous avons déposé nos affaires car nous pouvions entrer dans nos chambres qu'à partir de 14h du coup nous sommes parties nous ballader sous cette pluie battante et ce vent insensé (tel les moussons du Bénin).



- Les galères font les bons souvenirs -
Nous avons petit déjeuné au sec, le temps s'est clarifié, les nuages envolés et le soleil a pointé son nez.
En route pour la plage, le vent soufflait toujours mais les rayons du soleil nous ont instantanément aidé à retrouver ces sourires qui s'étaient évadés de nos visages gêlés.



Nous avons déjeuné dans un restaurant de poissons des plus excellents.




Pour repartir à l'hotel rassasiées.
Arrivant là bas toujours sans électricité, nous nous sommes vu recaler car la chambre n'avait toujours pas pu être préparée…
Nous sommes donc reparties nous balader, et explorer cette petite ville mystérieuse.





Vers 17h on rejoint finalement notre chambre exigue. On s'y installe et on repart dans notre quête.
Nous allons diner dans un restaurant haut perché où nous commandons beaucoup trop à manger !
On nous offre des caïpirinhas, on rigole bien et on rentre se coucher. Je tombe alors dans un comas de 9h. Gros sommeil.


Reveil 10h, petit dej et c'est repartit on va se balader, se baigner, nous rions, nous rencontrons des sauveteurs très sympas, puis il est vite 17h heures à laquelle nous devons prendre notre bus retour.
Nous arrivons à la gare, c'est alors qu'on nous annonce la dernière étape cruciale du voyage… Notre billet retour était en fait pour la veille !
En reservant tout sur internet je me suis trompée dans la date… Du coup après plusieurs péripeties au téléphone, puis quelques tensions avec la demoiselle des tickets de bus, nous pouvons racheter un billet pour 23h le soir même.
Nous retournons boire quelques bières sur la plage, dînons dans une belle pizzeria (qui nous fait un prix car nous n'avons pas assez d'argent pour le payer). Et reprenons enfin notre route vers Buenos Aires.
Il est 5h30 quand nous arrivons, nous posons nos sacs à dos à la maison, je décide de ne pas dormir car je dois me lever une heure plus tard.
To conclued, the weekend was EPIC but it's so good to leave the noise for the beach ! 


À noter : Marine ne sait pas sauter :)