Jour 1 (07/05)
Arrivées à Córdoba à 11H complètement dans le brouillard après une nuit un peu agitée. À notre droite, se trouvait un étrange bonhomme, les doigts crasseux, les ongles incrustés de noir, les cheveux huileux. Il possédait comme seul bagage un sac poubelle noir bien trop rempli.
Pourtant le bus empestait le parfum bon marché, dont je pense qu'il s'était vidé la bouteille sur le crâne avant de prendre le bus, pour nous épargner son odeur de primate.
Il ronfla grassement toute la nuit, quand je puis enfin trouver le sommeil, la femme derrière moi se mit à brailler sur son téléphone…
Bref, ce fut une nuit courte qui m'a appris à calmer mes nerfs.
En arrivant, comme à notre habitude nous cherchons un café. Nous trouvons une petite terrasse cachée et ensoleillée.
Nous commandons un café et deux media Luna (sorte de croissant très sucré fait à base de margarine, dont le gout très prononcé ravi tous les argentins. Vous pouvez aussi les trouver "salées", sucrés comme ceux que nous pouvons déguster en France mais accompagnées de fromage et de jambon… Je vous laisse imaginer la merveille gustative…).
Oscar le garçon péruvien nous retrouve comme par enchantement au café. Nous marchons une dizaine de blocs jusqu'à son appart, nos sacs nous rappellent qu'ils sont peut être un peu trop chargés.
Place centrale de Cordoba
Le soleil écrase la ville.
Son appart est au 13e étage, la vue sur Cordoba est magnifique.
Nous dormirons dans le salon sur des matelas avec un pouf en guise d'oreiller, sommaire mais gratuit.
Pas le temps de se reposer nous repartons avec lui, deux trois photos mais il est pressé pour payer son loyer. Un fois fait nous nous arretons dans un vétuste coiffeur de quartier pour qu'il se fasse couper les cheveux, nous patientons un trentaine de minutes.
Puis nous trouvons un petit restaurant où nous déjeunons tranquillement à 15h de l'après midi. Après avoir bien mangé pour très peu cher, il nous emmène en taxi direction la banlieue proche de Cordoba rendre visite à ses copines allemandes.
Nous nous arretons en chemin pour quelques clichés du haut d'un pont, une gare de train abandonnée nous fait face. Le soleil se couche lentement derrière pour laisser un sentiment presque sinistre à l'endroit.
Le soir nous rencontrons Damien, grand gaillard de 28 ans à la voix cassée (il rappelle "Le Parrain"). C'est un copié collé de Floren Ladeyne candidat de TopChef.
Le soir une amie Colombienne à eux nous a préparer un bon diner. "Oriental" en était le titre, mais les nems et le riz cantonnais nous ont fait penser qu'en géographie elle n'était pas très douée.
Ils ont discutés jusqu'à 3h du matin, heure à laquelle où enfin nous avons pu nous coucher épuisées.
Jour 2 (8/05)
À 9h nous avons été reveillé par des bruits éguisés… Un réveil un peu forcé. Nous avons pris un bus de ville pour Alta Gracia.
Sur les douces pentes occidentales de la « Sierra Chica », Alta Gracia est devenue une ville autour de « l'Estancia » Jésuite. Elle est dans un second réputée par la présence du Che, qui y réside en 1932. Petite anecdote sur le nom de « Che Guevarra », pour ceux et celles qui ne savent pas : il s'appelle Ernesto Guevara de son vrai nom, mais on le surnomme très rapidement le « Che », expression populaire utilisée à l'oral pour interpeler quelqu'un: « che, vos ¿qué haces? », ce qui veut dire: « Eh, toi que fais-tu? » . Ernesto Guevara de la Serna, révolutionnaire marwiste est un homme politique dirigeant de la guérilla révolutionnaire cubaine , naît le 14 juin 1928 à Rosario, en Argentine.
À l'âge de deux ans il subit sa première attaque d'asthme. La famille déménage en 1932 à Alta Gracia, à Cordoba par une recommandation médicale.
Après une heure de bus trampoline nous sommes arrivés dans ce village très mignon. Une horde de moustiques affamés s'est aussitôt délectée de notre sang frais de françaises.
Nous avons visité la fameuse estancia jésuite qui est devenue un musée.
Nous y avons plus rigolé qu'observer tous ces objets oubliés.
Nous avons marché avec Oscar qui ne nous a pas lâché depuis notre arrivée jusque la maison du CHE, où nous ne sommes pas allés car l'entrée n'était pas donnée.
Nous sommes rentrées encore épuisées de la veille. Nous avons préparé le diner ; Poulet curry - Risotto ! Notre spécialité.
Ils ont adoré, ils n'ont rien laissé !
Jour 3 (9/05)
Nous nous sommes de nouveau couchées à 3h et de nouveau reveil forcé à 9h… Du bruit à foison pour nous obliger à nous lever. De très mauvaise humeur j'étais, en trois jours je n'avais dormi pas plus de 15h heures… Nous ne pouvions pas nous coucher tôt car nous dormions dans la partie commune.
Trois courtes nuit nous ont décidé à quitter Oscar.
Pour pouvoir dormir nous avons réservé une auberge nommée "CHE SALGUERO" réputée pour sa literie et son prix compétitif (6euros la nuit).
Oscar nous a demandé de l'accompagner pour son travail de RP, nous avons refusé, c'est alors qu'il nous a enfermé à clefs… Etrange.
A son retour nous lui avons annoncé notre départ.
Nous sommes arrivées dans cette jolie auberge colorée et bien décorée (patio + jardin), accueillies par Clémence une française bénévole à l'hostel.
Nous nous sommes balladées et avons trouvé un endroit sympa pour déjeuner.
Le soir nous avons bu de la soupe et manger des fruits, rencontré les gens de l'auberge, nous avons rit jusque 3h du matin alors que nous étions censées nous reposer. Nous avons rencontré deux argentins complètement loufoques; accent très particulier, un peu difficile de communiquer mais fous rires garantis.
Le géant devenait un peu insistant auprès de moi, le maigrichon pour Marine… On finit par réussir à prendre la fuite ! Les argentins avec un coup dans le nez deviennent facilement très lourds et c'est souvent très difficile de s'en détacher. Complètement exténuées nous dormirons plus de 10h d'affilées.
Jour 4 & 5
La pluie et le froid ont envahi la ville, cependant nous décidions tout de même de nous balader. Une ancienne grande roue complètement délabrée digne d'un film d'horreur avait attirée notre attention pour prendre quelques clichés ; malheureusement la pluie qui n'a jamais cessée nous en a empêché.
Frigorifiées, nous rentrons à l'hostel nous réchauffer pour regarder des films et jouer à des des parties de cartes avec des allemands rencontrés la veille.
Le soir, nous avons rencontré le nouveau propriétaire de l'hostel, un canadien âgé d'une cinquantaine d'années ne parlant pas un mot d'espagnol mais déterminé pour changer radicalement de vie. Il décide de nous préparer à diner, un exellent plat qui pour une fois était bien assaisonné.
Le ventre bien rempli nous faisons la connaissance de Tom au cours de ce diner : un british de 25 ans qui a déjà bien voyagé, il nous donnera de précieux conseils pour la suite de notre aventure. Drole et adorable, nous décidons de l'adopter pour la prochaine étape de notre voyage: Iguazu !
Cordoba est une grande ville qui vit surtour la nuit , la journées les provinces sont à visiter mais dans la ville il n'y a pas grand choses à faire.
Ces trois jours d'hostel nous aurons permis de bien nous reposer, nous décidions de reprendre couch surfing!
Jour 6 & 7
Nous arrivons chez Nico dans la banlieue de Cordoba, fraîchement rentré de trois années d'expatriation au pays de la Caipirinha (le Brésil) il vit de nouveau chez sa Madre dans une petite maison qui nous rappelle nos souvenirs chez nos grands parents, une vraie madeleine de Proust !
Nous sommes très bien acceuillies et disposons d'une chambre rien que pour nous! Le temps ensoleillé nous encourage à nous promener.
le soir nous sommes allées manger un lomito, plat typique de Cordoba ( régime s'abstenir !!).
Le lendemain, nous suivons ces conseils affutés et nous nous réveillons aux aurores pour prendre un petit train de banlieue (10 pesos A/R).
Nous traversons les montagnes et les lacs pendant environ 2 heures afin de rejoindre le village de COSQUIN. Le spectacle est merveilleux!
Nous profitons du soleil et du cadre toute la journée avant de reprendre le dernier train de 15h.
Nous rencontrons cinq énergumènes qui nous feront regretter la courte durée du trajet. Nous avons partagé fous rires, photos et annecdotes avec Ces hippies voyageurs que l'on surnomme "EL PUEBLO LIBRE" qui signifie le peuple libre. Nous nous sommes promis de nous retrouver dans un endroit encore inexploré.
Le soir nous partons diner avec Nico et Diego, l'un de ces amis pour un diner très convivial dans une sorte de guinguette hupée, diner que Marine va vite regretter… Le traquenard est vite arrivé, ils nous emmènent dans un boliche (boîte de nuit) pour danser la Cumbia où nous avons pris un verre pour notre ultime soirée à Cordoba puis Marine s'est vite sentie mal. Arrivés à la maison à commencer son indigestion, sa nuit a été rythmée de vomi à répétition jusqu'à infester les toilettes d'une odeur infâme de vomi. Un peu gênant lorsqu'on est hebergé gratuitement!
Le lendemain il lui conseille un médicament pour qu'elle supporte son long trajet en bus, il se révélait plutôt être un somnifère,ce dernier assomma Marine pour les 21 heures qui nous séparait d'Iguazu. Je me suis senti desespérément seule pendant ce long trajet...
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